Un unique Boisavia B601L «Mercurey» vole en France

Le Boisavia B601L Mercurey N°22 au Plessis-Belleville ( Photo © Arnaud Daix pour LEB )

Texte de Jérôme Delarive avec son aimable accord pour reproduction pour l’Echarpe Blanche.

Depuis quelques mois, un rarissime avion français Boisavia B601L « Mercurey » est arrivé discrètement sur l’aérodrome du Plessis Belleville (LFPP) après un exil belge de plus de soixante ans.

Ce Boisavia B601L « Mercurey », qui porte le N°22,  est équipé d’un moteur Avco Lycoming O-360-A de 180 chevaux et porte l’immatriculation F-BHVH, la même qu’il portait à sa sortie de la chaine de fabrication en janvier 1957.

Le poste de pilotage du Boisavia B601L Mercurey N°22 ( Photo © Arnaud Daix pour LEB )

La société française Boisavia, créée par Lucien Tiélès en 1946, avait ses bureaux et sa chaîne de montage à Ivry-sur-Seine. La production totale s’établira à un peu moins de 50 exemplaires jusqu’en 1962 sur la base de quatre modèles et leurs dérivés. Tous seront baptisés de noms de vignobles français: Muscadet, Chablis,  Mercurey et Anjou.

Les essais des premiers modèles se feront sur le terrain d’Enghien-Moisselles sur lequel Lucien Tiélès avait passé son brevet de pilote à la fin des années 30. Plus tard, un hangar de 1200m² fut aménagé sur l’aérodrome de Toussus, ce qui permit de préparer les avions neufs avant leur livraison.

Le Boisavia B601L Mercurey N°22 au Plessis-Belleville ( Photo © Arnaud Daix pour LEB )

Il est intéressant de noter que la société Boisavia comptait dans ses rangs un certain Claude Piel qui occupa plusieurs années la fonction de responsable technique avant de voler de ses propres ailes industriellement parlant et créer sa propre entreprise de construction aéronautique.

Publicité des années 1960 de la société Boisavia (via Boisavi Mercurey Maraudeur)

Le modèle B601L, dérivé du modèle B60, fut le plus populaire et pouvait être motorisé avec différentes puissances allant jusqu’à 240 chevaux ! En plus d’être un avion de voyage, ce large choix permit au « Mercurey » d’être utilisé comme remorqueur de planeurs, largueur de parachutistes ou bien encore épandeur agricole !

Ce « Mercurey » est à notre connaissance le seul exemplaire en état de vol de manière active.

L’Echarpe Blanche voudrait remercier Jérôme Delarive et Arnaud Daix pour avoir permis l’utilisation des photos qui sont publiées dans de cet article.

9 Commentaires

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  1. Superbe restauration !
    Le Mercurey vole en France , mais j’ai cru voir une immatriculation Belge sur le haut du tableau de bord …

    • Delarive sur 30 octobre 2022 à 18 h 56 min
    • Répondre

    Oui c’était sa dernière immatriculation belge OO-KLO jusque cet été. Depuis il a récupéré sa première immatriculation française (avant même sa carrière en Belgique) qu’il avait obtenu en sortie de chaîne de fabrication en 1957 à savoir F-BHVH.

  2. Merci pour le renseignement MR Delarive , je pensais que les anciennes immatriculations étaient redistribuées …

  3. Une belle initiative française… et un bijou rare! Bravo!

    • Marc Lecocq sur 31 octobre 2022 à 9 h 11 min
    • Répondre

    Ces avions oubliés dans les fonds des hangars au profit d’avions plus médiatisés ou plus dans la gamme des petits ‘warbirds’ sont parfois des joyaux oubliés souvent très agréables à piloter et également pas trop chers à acquérir et à faire voler… A méditer…

    • GegeTdr sur 4 novembre 2022 à 0 h 54 min
    • Répondre

    Un autre Boisavia 601 Mercurey a volé à Poitiers dans les années 80, restauré par un pilote local, M Venien.

  4. Merci pour cette découverte. Je ne me rappelle pas avoir pris connaissance de cette PME jusqu’ici

    • Robert CARON sur 29 juin 2023 à 10 h 55 min
    • Répondre

    Il y a un autre Mercurey en état de vol (j’espère…) : le F-PIAN, reconstruction du F-BIAN à une époque où le passage en CNRA était facile, qui doit être basé à Nogaro, selon le registre DGAC, depuis quelques années.

    • Jacques Darolles sur 24 juillet 2023 à 22 h 08 min
    • Répondre

    Le F-PIAN, Boisavia 601 N° 25, est effectivement toujours à Nogaro, mais son propriétaire étant décédé il y a un an et demi, il prend la poussière au fond du hangar, en attendant le règlement de quelques questions administratives.
    Il a le même moteur Lycoming 180 cv que le F-BHVH ex OO-KLO.
    On a bossé pas mal dessus, une fois les papiers réglés, il devrait revoler assez facilement.
    Avec le F-BFON, il ne reste vraisemblablement plus que trois exemplaires du type.

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