Roy Grinnell travaille actuellement sur un nouveau tableau qui ravira les passionnés d’art et d’aviation française. Il s’agit d’une représentation de la victoire de René Pomier-Layrargues sur Werner Mölders le 5 juin 1940 près de Compiègne, dans l’Oise.
Au cours de ce combat, 8 Dewoitine D.520 du GC II/7 avaient été surpris par 15 Messerschmitt Bf 109 menés par Mölders, vétéran de la guerre d’Espagne et titulaire de 39 victoires aériennes. Pomier Layrargues parvint à abattre deux chasseurs allemands avant de tomber sous les balles d’un troisième.
Ce tableau, qui promet déjà d’être superbe, devrait être achevé prochainement et sera disponible par le biais de Bravo Bravo Aviation et du French Wing. Roy nous a par ailleurs promis d’autres tableaux sur le thème de la Bataille de France, que nous attendons déjà avec une grande impatience!
3 Commentaires
BRAVO pour cette initiative. Je suis tout à fait “pour”.
Malheureusement, votre artiste n’a tenu aucun compte de la façon dont ce combat historique a eu lieu. Je l’ai décrit et illustré dans les moindres détails (grâce au tableau que j’ai commandé à Paul Lengellé) dans mon livre “Invisibles vainqueurs”, publié en 1991. J’ai aussi traduit le récit de W. Mölders lui-même. Ce livre est épuisé mais il est très facile de l’acheter sur Internet (ebay ou autre). Une recherche sur le titre et vous le trouvez !
Si vous m’indiquez une adresse mél quelconque, je vous envoie immédiatement une photo de cette illustration.
Je ne demande pas à votre artiste de copier Paul Lengellé ni de suivre servilement mes indications, mais sa représentation du combat est fausse :
Pomier Layrargues volait un peu plus bas que Mölders. Il a triré de bas en haut, notamment dans le poste de pilotage et à travers l’aile gauche (GAUCHE !), dont l’extrados (surface supérieure) a étét ravagé. L’avion de Mölders, qu’il ne pouvait plus piloter (commandes coupées), n’a pas brûlé pendant sa chute mais après son écrasement au sol. C’est Mölders qui a indiqué tout cela – par écrit (dans son récit).
C’est le côté GAUCHE de l’avion allemand qui a été très durement touché par une rafale qu’il a reçue de plein fouet (au moins les obus du canon de 20 mm et les balles de deux des quatre mitrailleuses). Je le répète, le Me 109 ne brûlait pas avant son écrasement au sol.
Sans rancune, mais avant de se lancer dans des oeuvres pareilles, il serait bon de se renseigner avec précision.
Yves Michelet
PS : le nom du vainqueur de Mölders est :
sous-lieutenant René Pomier Layrargues. Pas de trait d’union.
Il était membre du GC II/7 (GC = groupe de chasse, soit de 26 à 36 avions selon les cas ; en principe 34 ou 36 pour les unités équipées de D.520).
Alors, cette œuvre commencée en 2011 est-elle achevée fin 2018 ?
Remarques : 1. Le toit transparent du poste de pilotage du Me 109 était largué (abandonné) avant le saut en parachute. 2. Comme toujours dans les représentations de ce genre par des gens qui ne connaissent pas l’aviation, Mölders est représenté tourné vers l’avant. Vous devriez essayer cet exercice dans un avion volant entre 300 et 600 km/h, on rigolerait bien.