Warrant Officer Tom McLean DFC, DFM †

Tom McLean (Photo Crown Copyright)

Le légendaire mitrailleur Thomas Joseph McLean est décédé le 20 juillet dernier à l’âge de 89 ans. Il est probablement le mitrailleur ayant remporté le plus de victoires, avec sept victoire confirmées et deux probables. Des recherches menées après la guerre montrèrent que les deux victoires probables étaient en réalité des victoires confirmées, mais McLean ne les revendiqua jamais, se contentant de ce qui lui fut officiellement attribué.

McLean s’engagea dans la RAF à l’âge de 18 ans en juin 1940 et fut formé comme mitrailleur anti-aérien, ce qui lui donna l’occasion d’acquérir une grande maîtrise en matière d’armes automatiques, de munitions et de balistique. Ces connaissances lui furent essentielles pour le reste de sa carrière. Il se porta volontaire pour devenir mitrailleur aérien sur bombardier au sein du Bomber Command et fut affecté au No 102 Squadron sur Halifax.

Dès sa première mission, le 28 août 1942, il détruisit un Me 109 qui avait attaqué son appareil. Il reçut une Distinguished Flying Medal immédiate après avoir abattu deux Junkers Ju 88 au cours de sa 17e mission, le 6 décembre 1942. Incroyablement, ses talents lui attirèrent les foudres de certains officiers de son unité qui voyaient d’un mauvais œil ce sous-officier un peu trop brillant et s’assurèrent qu’il reste « à sa place ».

Le 16 février 1943, McLean remporta une victoire confirmée sur un Me 110 ainsi qu’une probable sur un autre au-dessus de Lorient. Peu de temps après, les services de renseignements reclassèrent cette victoire probable en victoire confirmée.

Il termina son premier tour d’opérations en avril 1943 et devint un instructeur au sein du Bomber Command. Il fut ensuite affecté comme instructeur sur une base isolée du Coastal Command. Il parvint à participer à quelques missions de patrouilles (qu’il ne revendiqua pas comme sorties opérationnelles mais simplement comme temps de vol sur son carnet), mais commença rapidement à souffrir de l’ennui, estimant que ses capacités n’étaient pas exploitées et qu’il perdait son temps.

Il envisageait de déserter lorsqu’il fut invité à rejoindre le légendaire No 617 Squadron « Dambusters », considéré comme le meilleur escadron de tout le Bomber Command. Il y fut très bien reçu, et y trouva une atmosphère en accord avec ses capacités et ses idées novatrices en matière de combat et de tactiques.

Le 15 mars 1944, l’appareil de McLean fut frappé par le tir de deux chasseurs de nuit au-dessus de la France. Bien que blessé, il parvint à abattre le premier assaillant avec l’aide du mitrailleur supérieur de son Lancaster. Le deuxième adversaire infligea encore plus de dégâts au bombardier anglais avant que McLean ne l’abatte à son tour. Un Me 109 qui se tenait à distance attaqua à son tour le bombardier, mais fut repoussé par les tirs de McLean.

Après s’être remis de ses blessures, McLean retourna au sein du 617 Squadron et ne le quitta qu’en août 1944, ayant officiellement effectué 51 missions. Il reçut la Distinguished Flying Cross des mains du roi George VI. Après une brève période de vie civile, McLean réintégra la RAF en 1946 et prit sa retraite en 1956. Il devint ensuite coiffeur puis aide-soignant, travaillant jusqu’à l’âge de 80 ans.

Après un premier divorce, il épousa Kay Thompson en 1981. Il laisse derrière lui ses deux femmes, quatre enfants issus du premier mariage et une fille issue du second.

Une biographie en anglais peut être lue sur le site du Telegraph. Je conseille également le récit de ses exploits dans le livre « 617 Squadron – The Dambusters at War » de Tom Bennett (Patrick Stephens Ltd, ISBN 1852600411, new edition 1987, chapitre 4).

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