Connue pour avoir construit une réplique de Morane-Saulnier Type G à l’occasion des 100 ans de la traversée de la Méditérannée par Roland Garros, l’association Réplic’Air vient de dévoiler son nouveau projet, autrement plus ambitieux.
Il s’agit en effet de construire un Dewoitine D.551. Cet appareil, évolution du célèbre D.520, n’a jamais volé, l’armistice de juin 1940 ayant mis fin au programme. L’ambition de Réplic’Air est de faire voler l’avion en juin 2017.
Ce qui pourrait ressembler à une utopie n’en est pas une, selon Jérémy Caussade: “le projet n’est pas démesuré. Il y a certes un gros travail à faire sur la partie motorisation, mais l’avion est de construction alu relativement simple. Il avait été conçu pour être produit en série. Il existe de plus une incroyable documentation technique aux Archives départementales de la Haute-Garonne qui nous sera très utile.”
L’association ne voulant pas remplacer le moteur Hispano-Suiza 12Y51 d’origine par un moteur équivalent moderne, il lui faudra trouver un moteur original.
Pour en savoir plus:
7 Commentaires
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Cette merveilleuse nouvelle aurait tendance à me faire de nouveau croire au Père Noël !
Le moteur 12 Y 51, qui s’était révélé réussi à la fois sur son cousin D 523, puis le D 550 (qui en était le simple précurseur) et, après la guerre, sur le Loire-Nieuport 42, va être super difficile à trouver.
Mais, faute de cela, il doit encore être possible de trouver des 12 X.
Cela lui permettrait déjà de passer 540 km/h s’il avait le potentiel de 650 km/h.
Comme je doute que l’on y monte les 5 mitrailleuses de 7.5 et la radio RI 537 prévue, il y aura peut être des problèmes de centrage.
Comme j’envie les super pilotes qui auront la capacité de jouer avec….
BONNE CHANCE
Bonjour à tous,
Merci pour vos encouragements!
Pour répondre aux questions légitimes de “Drix” :
* L’objectif est de monter l’Hispano 12Y51, ou plutôt le Saurer HS51, construction sous licence suisse de l’Hispano. Deux pistes sérieuses en cours…
* En conséquence, nous espérons bien montrer que le D551 tient ses promesses, y compris à l’atitude de rétablissement de 6500m où nous devrions avoir les 650 km/h. Nous remonterons donc l’oxygène à bord.
* En ce qui concerne les mitrailleuses de 7,5mm (5 au total : 2 par aile et à travers l’hélice), nous comptons monter une partie de l’armement, ne serait-ce que pour montrer au plus près quelle était la configuration d’époque. Rassurez-vous, elles ne seront pas fonctionnelles 🙂
* Nous monterons comme vous pouvez l’imaginer, une radio moderne remplacera la radio d’époque, mais nous voulons à tout prix essayer de récupérer une ou deux radios d’époque, et les refaire fonctionner… Le centrage ne s’en portera que mieux.
Aéronautiquement,
L’équipe Réplic’Air
Merci de m’avoir éclairé si gentiment.
Il reste un problème qui m’interpelle un peu : L’entrée d’air du radiateur ventral.
Je ne pense pas que ce serait tricher que de traiter la couche limite de manière conforme à l’époque mais mieux que ce que la SNCAM le fit à l’époque.
En tout cas merci pour réaliser un de mes rêves fous : Vérifier que nous pouvions faire tellement mieux !
Quel beau projet et quelle belle aventure !
Membre d’une association de bénévoles qui remettons d’anciens avions en état de présentations ,je suis de tout cœur avec vous sachant que cela risque d’être long et particulière ment difficile.Félicitations et bon courage
Effectivement Drix, ce point spécifique mérite d’être creusé en profondeur, puisque lourd de conséquences si mal dimensionné et /ou mal pris en compte les phénomènes aéro. C’est par ailleurs un des sujets sur lesquels nous planchons actuellement. Nous serons en mesure de donner nos analyses d’ici la fin du premier semestre 2014.
Merci Pierre de vos encouragements, nous avons pu constater avec le Morane que la reconstruction/Remise en état de vol n’est absolument pas triviale, et demande du temps, des compétences, de l’humilité, et beaucoup beaucoup de bonne humeur au sein du groupe! Mais la joie et la fierté de faire voler des avions surpassent largement toutes les difficultés rencontrées.
Aéronautiquement,
L’équipe Réplic’Air